Maintenance aquariophile : La méthode trop simple d'Aquamicrofaune

  • Le 28/08/2017

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La méthode Aquamicrofaune en aquariophilie, c'est quoi exactement

    "La méthode de maintenance parfaite qui réussirait la synthèse du meilleur des méthodes actuelles reste encore à développer." Extrait d'un article de Florian Lesage & Hervé Rousseau publié sur Récifs.org en 2007 et paru dans Aquarium Magazine n° 223 ayant pour toile de fond la méthode Jaubert et la possibilité d'épurer 100 % biologiquement un récifal. 

Quand les auteurs de l'article rédigent cet article il y a déjà plus de vingt ans que mes bacs d'eau de mer et d'eau douce ( sauf biotope lacustre africain ) fonctionnent selon cette méthode. Pour moi elle n'a pas encore de nom ; elle est seulement l'application en aquarium de principes écologiques naturelles. Plus tard, les théories des Jaubert, Shimek, Walstad et autres, vont donner du corps scientifique à ce qui n'est pour moi que de la pratique naturaliste empirique. Aujourd'hui on sait que l'épuration biologique d'un aquarium repose sur ces quatre points "cardinaux" :  

Le processus basique de transformation de l’ammonium en nitrites puis des nitrites en nitrates

La dénitrification, autrement dit la réduction des nitrates en dyazote ( gaz volatile ) effectuée par certaines bactéries 

La saturation en oxygène ( favorisant l'oxydoréduction ) des couches supérieures du substrat par des microalgues photosynthétiques 

La circulation des déchets à traiter à travers tout le système d'épuration grâce à différents détritivores ( macrofaune : crevettes, asselles, vers, fouisseurs ou non ), ( microfaune : micro-crustacés "podes" et autres micro-organismes )  

Il n'empêche que cela fonctionnait même quand je ne savais comment cela fonctionnait ! En fait, je veux en venir à parler de ce paradoxe qui ressort de l'article cité plus haut. En effet, après avoir souligné l'efficacité indéniable de la méthode d'épuration 100 % biologique ( méthode Jaubert dans l'article ) les auteurs ajoutent cette phrase :

"Il existe aussi un grand flou dans le brevet ( NDR  : Jaubert ) sur l’intérêt des variantes citées dont l’éclairage intense du substrat et l’ajout de petits organismes fouisseurs, des conditions certainement présentes dans le bac cité en exemple mais dont la contribution est spéculée et non quantifée."

Voilà ce que l'aquariophile pragmatique que je suis entend de ce paradoxe : En fait les auteurs reconnaissent que la méthode Jaubert  ( et par conséquents les autres méthodes de maintenance qui fonctionnent sur le même principe écologique ) fonctionnent parfaitement, mais ils lui reprochent ensuite de ne pas être claire... THEORIQUEMENT ! Mais quelle est donc cette aquariophilie qui a sans cesse besoin de certitude, de données extrêmement précises sur ceci, sur cela, de protocoles de maintenance stricts, de procédés méthodiques reproductibles à la bactérie près ( j'exagère un peu ! ) ?  

La méthode Aquamicrofaune

Dans le prolongement de mon article Combien de souches d'ensemencements bio ajouter dans l'aquarium ? Je n'ai pas de méthode absolue de maintenance. je ne suis pas un extrémiste du 100 % biologique et si je dois ou devrais, pour une raison ou une autre qui s'avère nécessaire, ajouter un filtre, écumeur, un produit de supplémentaion, je le ferais sans hésitation. Je dirais finalement que je gère mes aquariums au feelling, "en bon père de famille" responsable. J'applique essentiellement les principes bio-écologiques fondamentaux de maintenance d'un aquarium, c'est la règle absolue... ensuite si cela ne suffit pas j'ajoute ce qu'il se doit, comme il se doit. Du naturalisme, du feeling, de l'expérience, voilà la "trop simple" méthode Aquamicrofaune ! Mais pourquoi donc faire compliqué tant que l'on peut faire simple