L'autoépuration d'un aquarium d'eau de mer ou d'eau douce

  • Le 06/02/2019

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L'autoépuration d'un aquarium d'eau de mer ou d'eau douce

 

   La notion d'autoépuration en aquariophilie n'est pas une idée farfelue d'extrémistes illuminés de la démarche low-tech. Il s'agit au contraire d'une notion d'écologie aquatique tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Son principe est efficient aussi bien en milieu naturel sauvage que dans un aquarium écosystémique, y compris dans un aquarium récifal nécessitant des paramètres stables.  

Faire confiance en la Nature en Aquariophilie

Comme son nom l'indique l'autoépuration ( ne pas confondre avec la notion rationnellement douteuse d'autopurification ) désigne un processus écologique par lequel un écosystème se débarrasse de manière définitive ou temporaire des matières polluantes. En aquariophilie on entendra par matières polluantes les éléments physiques, chimiques ou biologiques nuisant à la santé des animaux et végétaux maintenus dans le bac, autrement dit les déchets biodégradables que nous avons surtout chercher, bien "pousser" par la propagande industrielle, à extraire artificiellement par la filtration mécanique et l'écumage. Nous savons aujourd'hui que la Nature, y compris quand elle est retenue captive dans un aquarium, dispose de moyens physico-chimiques et biologiques hyper-performants pour traiter ses propres déchets.

En aquariophilie d'eau douce comme en aquariophilie d'eau de mer

   En aquariophilie d'eau douce ce sont surtout les micro-organismes, essentiellement des bactéries, et les plantes ( les micro-algues en milieu lacustre ) qui vont assurer l'auto-épuration du bac. Dans un aquarium récifal c'est l'association de la micro-biologie ( microfaune + bactéries ) et de l'action physico-chimique (  DSB et photodégradation par exemple ) qui va assurer l'auto épuration de l'écosystème. Certains polluants, comme les nitrates par exemple peuvent être auto-éliminer totalement du bac ; d'autres, comme les phosphates, peuvent être immobilisés physiquement et/ou biologiquement et rendus inoffensifs pour la santé de l'aquarium. L'aquarium étant un milieu fermé ou semi-ouvert l'auto-épuration y est principalement partielle.  

Les micro-organismes, agents d'autoépuration de l'aquarium récifal 

   Les micro-organismes mais aussi les animaux filtreurs immobilisent une quantité énorme de polluants, y compris des métaux lourds. Cette forme d'auto-épuration est dite partielle car tous les polluants ne sont pas extraits du système mais "seulement", s'il on peut dire, neutralisés. Heureusement, dans un aquarium écosystémique la biodiversité permet une circulation interne ( chaîne trophique ) des polluants immobilisés. Par exemple, dans un aquarium récifal, les bactéries sont consommées par des microphages qui vont eux-mêmes retenir les polluants avant d'être consommés par un autre animal vertébrés ou non ( poissons, coraux, vers, éponges, etc ). Parmi les agents participant activement au processus d'auto-épuration d'un aquarium sont les bivalves. Ces derniers ont pour particularité de retenir une certaine quantité de polluants dans leur coquille. Certains sables coquilliers peuvent contenir une forte proportion de phosphates et de métaux lourds. Mais il faut que le milieu soit particulièrement acide pour que ce sable se dégrade progressivement et libère ces polluants dans l'eau. Dans un bac marin comme un récifal il n'y a pas acidité suffisante ( mise à part dans les profondeurs d'un DSB ) pour dissoudre le sable ou les coquilles des quelques bivalves qui mourront dans le bac, donc on peut considérer que même ainsi les polluants sont durablement neutralisés.  

Ensemencer son aquarium pour permettre son autoépuration  

  Il est bien évident que l'on ne peut attendre d'un aquarium "stérile", disons plus rationnellement pauvre en micro-organismes détritivores et décomposeurs, que son écosystème ait les moyens de son autoépuration. Ce n'est aucunement un hasard si le marché des appareils d'épuration "mécanique", comme l'écumeur en récifal, s'est considérablement  développé au fur et à mesure que l'on accordait de moins en moins d'importance à l'écologie des aquariums. En perdant le contact avec la Nature l'aquariophilie s'est éloignée de sa source naturaliste pour se perdre dans une pratique essentiellement esthétique et consumériste. Dès que l'on revient à l'aquariophilie authentique on cherche par principe à imiter la Nature et donc à reproduire en milieu fermé ou semi-ouvert de véritables écosystèmes "sauvages". Il y a certaines choses que l'on ne peut reproduire, certes, mais s'il y a bien une partie fondamentale d'un écosystème naturel  que l'on peut facilement introduire dans un aquarium c'est la biodiversité des micro-organismes ( détritivores et décomposeurs ) par laquelle l'autoépuration du bac est possible. Et, rien n'empêche de lui donner un coup de main technologique si nécessaire comme nous en avons déjà parlé dans l'article Récifalistes berlinois et récifalistes DSB, l'unification positive

 

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