L'aquariophilie est écosystémique ou n'est pas !

  • Le 17/10/2018

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L'aquariophilie est écosystémique ou n'est pas

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   On pourrait tout simplement définir la méthode écosystémique comme une démarche visant à retrouver une pratique aquariophile originale. Si l'on s'en tient à la définition écologique du terme, "écosystémique" signifie "approche par écosystème". C'est en ce sens que la méthode écosystémique appliquée en aquariophilie constitue un retour à la raison ; à la fois à la raison d'être de l'aquariophilie en tant que pratique et à la fois à la raison entendue en tant que réflexion sur cette pratique, les deux étant étroitement liés. Par exemple, l'aquariophile qui découvre la méthode écosystémique à travers la lecture des articles de ce blog en vient normalement à s'interroger sur sa manière de faire de l'aquariophilie au regard de l'objectif originel de cette pratique. 

Quand l'aquarium n'en était pas encore un...

   Rappelons que le terme aquarium a été inventé seulement au XIXe siècle par les naturalistes et qu'il désigne un moyen facilitant l'observation confortable d'écosystèmes sub-aquatiques, notamment marins. Il ressort donc que l'aquariophilie a un but d'étude et de pédagogie. Avant cette période on maintenait bien entendu depuis fort longtemps des poissons en captivité mais certainement pas dans des aquariums au sens conceptuel du terme. Les bacs alors soit servaient à élever des poissons pour la consommation ( origine de l'aquaculture ) soit à cultiver le beau ( esthétisme ). Dans ce dernier cas, le poisson était traité au même titre que l'oiseau de cage ; on cherchait surtout à le retenir captif pour le seul plaisir d'en jouir esthétiquement et d'épater la galerie. Tiens tiens, cet objectif superficiel ne perdure-t-il pas chez certains récifalistes !  

Le bac biotope ne fait pas l'aquarium !

   Certains animaux plus fragiles, comme les poissons exotiques et/ou plus ou moins rhéophiles maintenues captifs en Europe, vont nécessiter tout de même le respect de certains paramètres de maintenance, dont en l'occurrence la température et le brassage de l'eau. Avant donc l'invention de l'aquarium par des scientifiques, l'évolution des bacs destinés à maintenir des poissons va donc porter uniquement sur le biotope, autrement dit sur des critères physico-chimiques. Ces bacs biotopes se retrouvent encore aujourd'hui du simple bocal à poisson rouge au récifal "usine à gaz". À ce titre, se servir du terme "bac biotope" pour qualifier positivement un aquarium est un non sens écologique. Un aquarium authentique doit être un écosystème, c'est-à-dire le moyen d'expression d'une dynamique vitale résultant de l'association d'un biotope et d'une biocénose. Or, la notion de biocénose, impliquant celle de biodiversité, fait défaut dans les aquariums high tech modernes

Biotope cherche biocénose pour engendrer un aquarium

   Par biocénose on va désigner un ensemble d'être vivants interagissant à la fois entre eux ( réseau trophique et bio-chimique ) et avec le biotope. Le biotope n'influence pas seulement le vivant mais il peut aussi être modifié par lui; ainsi par exemple l'intensité ou la répartition lumineuse peut dépendre du développement de plantes ou de coraux ou la qualité du sol ( DSB en récifal par exemple ) dépendre de la bioturbation par des vers fouisseurs ou autre constituant de l'endofaune. C'est lorsque l'on prend on compte ces données que l'on commence à faire de l'aquariophilie. Avant cela on ne fait rien d'autre, sinon ajouter et soigner un décor qui rend le bac plus beau dans le salon. que de la conservation et de l'exposition d'espèces ; rien de plus que ce que font les animaleries et les exposants font par nécessité en bourses aquariophiles,

Des requins à la microfaune, c'est cela l'approche écosystémique

   L'approche écosystémique conceptualisée par Aquamicrofaune ( En fait intrinsèque à la pratique aquariophile depuis son orgine ) vise résolument à reconstituer un écosystème, donc de favoriser la diversité biologique à l'échelle des aquariums, L'on convient que notre pratique domestique n'est pas adaptée à la maintenance de grands prédateurs aquatiques au sommet de la pyramide trophique. Avons-nous par exemple besoin dans nos aquariums récifaux des requins de récif pour réguler notre population de poisson ou de poissons-perroquets à bosse pour croquer et digérer nos coraux et les transformer en sable ? Non et c'est tant mieux ! En revanche nous avons impérativement besoin des micro-organismes qui sont à la base de la pyramide écologique. Et eux, sont parfaitement adaptés aux aquariums, même ceux de la taille d'un bocal. Nous n'avons donc aucune excuse à ne pas y introduire les micro-organismes dont l'écosystème a besoin. La seule raison en vérité qui fait que des récifalistes se passent de microfaune est que cette derniere ne participe pas directement de l'aspect bling bling de l'aquarium ! 

Conclusion

   C'est parce que les micro-organismes utiles, dans leur ensemble, sont constitutifs des fondations d'un véritable aquarium qu'Aquamicrofaune a choisi à la fois de promouvoir sa méthode écosystémique tout en commercialisant de la microfaune et des bactéries ( entre autres micro-décomposeurs utiles naturellement présent dans les souches d'ensemencement naturel et biologique Aquamicrofaune ! ). Tout aquariophile, d'autant plus récifaliste, doit prioritairement se soucier dans son projet à la fois du biotope et de la micro-biocénose. L'ensemencement en microfaune et bactéries de son aquarium doit être une démarche aussi évidente que d'y installer le chauffage, l'éclairage ou le brassage ! 

 

 

 

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