Écumeur et microfaune en récifal, compatibilité ?

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Écumeur et microfaune en récifal, compatibilité ?

   Au regard de mon expérience, cet article concernant l'impact d'un écumeur sur la population de microfaune dans un aquarium récifal pourrait se résumer en une seule phrase : Il y a peu près, dans la coupelle d'un écumeur, sous forme concentré, tout ce que je considère comme nourriture nécessaire à mes bacs spécifiques d'élevage de microfaune ! Voilà pourquoi j'exprime la différence fondamentale entre un bac d'élevage de microfaune et un refuge dédié. Cette affirmation n'a pas pour but pas de soulever une fois de plus la polémique habituelle qui anime les forums d'aquariophilie d'eau de mer sur l'utilité des écumeurs et la pertinence des bacs dit "skimmerless" ( DSB Jaubert ou Schimek ). Écumeur ou pas un aquarium peuplé de poissons, de coraux et autres invertébrés, ne sera jamais un bac idéalement propice au développement d'une population diversifiée et dense de microfaune , l'objectif de toutes les méthodes d'épuration étant par définition et principe de rendre l'eau "propre".

Bien que la m:icrofaune que j'élève de manière la plus productive possible ne vit pas dans le liquide crémeux piégé dans les coupelles d'écumeurs elle bénéficie néanmoins d'une quantité maîtrisée de ce qu'elles renferment nutritivement. C'est précisément parce que mes bacs d'élevage de microfaune sont des écosystèmes planctoniques spécifiques, non reliés à un aquarium récifal, que ce protocole vital est possible. Je ne veux pas dire par là que je verse du jus d'écumeur dans mes bacs d'élevage de microfaune mais que l'eau de ces derniers est raisonnablement riche de ce que l'on trouve généralement dans la "crème" d'écumage. Alors, certains récifalistes, adeptes des aquariums hyper- épurés, se diront qu'il est dommage de reverser, lors des ajouts de cette microfaune, dans l'aquarium, des déchets que l'on s'évertue à éliminer.

Voilà de longues années que je me consacre à ce type d'élevage très particulier et sans précédents connus, et il est facile de deviner que j'ai développé un moyen de prélever un maximum de microfaune avec le minimum de matières susceptibles ( il en faut tout de même une grande quantité pour en arriver là ! ) d'être polluantes pour les récifaux. Ce moyen n'a rien de mystérieux ; il est simplement basé sur la consommation naturelle de cette matière "sale" par la microfaune. Ce n'est que sur la plan logistique que ce moyen est compliqué car il implique la possession de plusieurs bacs ; les uns avec une microfaune en plein développement et les autres emplis d'une microfaune "prête à consommer", qui de bonne appétit, va progressivement être privée d'ajout de matière nutritive jusqu'à ce qu'elle en est ingérer les excès dans ses bacs ad-hoc. Une fois ajoutée à l'aquarium récifal principal cette matière nutritive est consommée par les prédateurs de cette microfaune. Une partie de cette matière est rejeté par les fèces de cette faune et extraite de l'aquarium par le système d'épuration, dont l'écumeur éventuel. Ainsi la boucle est bouclée ! 

Je vois déjà certains pontifs de l'aquariophilie récifal la ramener, comme sur tous les forums où il sévissent, en faisant valoir les quelques arguments qu'ils ont puisés à la hâte sur des sites de biologie marine. J'ai toujours eu l'impression que ces "élites" visent à le rester en faisant apparaître devant les débutants l'aquariophile d'eau de mer plus compliquée qu'elle ne l'est en vérité. Moi je ne cite pas ici des théories, tirées d'une science océanographique, qui n'ont rien à voir avec la réalité de nos aquariums. Si je parle de la microfaune, du zooplancton et du plancton en général, c'est relativement à son élevage en aquarium ( principalement du plancton temporaire ) et non aux caractéristiques biologique du plancton pélagique dérivant librement dans l'immensité des océans